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Rencontre avec le président Clément Pernot

Mercredi 20 juillet 2016

Relevé de conclusions

Objet : Sur la suggestion de Guy Saillard, maire de Champagnole qui vient d’adhérer à notre association Mouchard TGV-TER, rencontrer Clément Pernot en sa double qualité de président de la Communauté de communes de Champagnole et du Conseil départemental.

Participants : Clément Pernot et Olivier Baune, directeur de la Communauté de communes, Evremonde de Saint-Alary, Robert Fonck , Bernard Brunel et François Camuset

En préambule, Evremonde remercie le président pour sa disponibilité et présente les membres de la délégation. Elle évoque les objectifs de l’association, ses statuts et sa lettre d’information.Elle souligne l’enjeu territorial vaste de la gare de Mouchard dans sa globalité , à la fois pour sa desserte TGV et sa desserte TER qui en fait notamment la porte d’entrée du Haut Jura . Elle l’interroge sur la possibilité pour cette raison de faire adhérer la Communauté de communes et le Conseil départemental à notre association.

Clément Pernot, tout en souhaitant éviter la confusion stricto sensu entre dimension touristique du Haut Jura et l’accès TGV en gare de Mouchard, pose le problème en termes plus globaux et affirme qu’avec la fermeture de Mouchard, « ce serait la dernière digue qui se romperait en matière de desserte du Haut Jura ». C’est pourquoi, il dit son intérêt

    • à préserver le tissu des infrastructures de proximité,
    • à défendre les arrêts TGV en gare de Mouchard,
    • à compléter l’offre TGV et TER entre Mouchard et Dijon.

Pour ces raisons, il donne son accord pour proposer l’adhésion de la Communauté de communes de Champagnole et du Conseil départemental à l’association Mouchard TGV TER, sous bénéfice d’un courrier d’adhésion à transmettre à l’exécutif de chacune des deux assemblées, via M Baune pour la CC et J Simon pour le Conseil départemental.

La délégation remercie Clément Pernot de son soutien et prend congé.

Lettre d’information n°3

Le mot de la présidente

La zone de desserte de la gare de Mouchard inclut, au-delà du Revermont (Cantons d’Arbois, Poligny et Salins), les communes proches du Doubs (Arc-et-Senans, plateau d’Amancey) et le Haut-Jura dont l’économie et les établissements scolaires demeurent dépendants d’une ligne des Hirondelles dont l’intérêt ne se limite pas au tourisme. Dans cette perspective, le maintien des arrêts du TGV en gare de Mouchard (un dans chaque sens, quotidiennement, actuellement) reste une priorité absolue.

Mais les Transports Express Régionaux (TER) représentent une clef indispensable pour l’accès à d’autres TGV puisque les deux arrêts actuels ne peuvent suffire à la diversité des besoins locaux, notamment pour les représentants du monde économique. C’est pourquoi les élections régionales constituent un enjeu décisif car c’est bien aux élus de la future région Bourgogne Franche-Comté que reviendra la responsabilité des TER pour notre secteur.

Par le biais d’un questionnaire , nous avons donc pris le soin d’interroger les représentants des 10 listes en présence, une première fois, par courriel, durant le second week-end de novembre, une seconde fois, par courrier, durant le 3° week-end de novembre, la date butoir de réponse fixée au dernier week-end de novembre leur ayant été chaque fois rappelée. Bilan de l’opération ? Plutôt mitigé à la fois par la difficulté à pouvoir joindre les candidats, toutes tendances confondues, et par leur empressement assez limité à répondre à nos interrogations.

Première observation : tout se passe comme si les candidats étaient plus préoccupés par le souci de nous faire part de leur programme que de répondre aux questions que l’électeur pourrait leur poser ! Trouver des contacts courriel ou postaux ne fut pas une sinécure ! Pour deux listes, nous n’avons même trouvé aucune autre adresse postale que celle de leur mouvement à Paris. Curieuse notion de la décentralisation !

Seconde observation : le nombre des réponses à des questions pourtant essentielles pour la politique régionale des transports et l’aménagement du territoire régional atteint tout juste la moyenne ( cinq pour dix listes déposées).Que des citoyens interrogent des candidats sur leurs intentions ne constitue-t-il pas le B.A, BA de la démocratie ?

Conclusion.
Notre association demeurant fidèle à ses engagements de totale impartialité vous communique le bilan exhaustif de sa démarche avec les réponses in extenso données par les 5 listes qui nous ont répondu. Toutefois, à la lumière de ce qui précède, nous ne pouvons que rester vigilants sur l’évolution de la situation.

A vous de juger !

Evremonde de Saint Alary, Présidente de l’association Mouchard TGV-TER

Questions aux têtes de listes des élections régionales Bourgogne Franche-Comté

N’ont pas répondu à nos questions :

ALLIANCE ECOLOGISTE INDEPENDANTE DE BOURGOGNE ET FRANCHE-COMTE
M. Julien GONZALES .

LES ÉCOLOGISTES DE BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ
Mme Cécile PRUDHOMME ;

LUTTE OUVRIERE – FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS
Mme Claire ROCHER .

MODEM
M. Christophe GRUDLER .

FRONT NATIONAL
Mme Sophie MONTEL.

QUESTION n°1
La ligne à grande vitesse (LGV) vers Besançon et Mulhouse a privé le Jura de l’essentiel de ses relations TGV avec Paris. Or les Jurassiens ont dû participer à son financement : quelles actions proposez-vous pour compenser une telle injustice ?

L’ALTERNATIVE À GAUCHE
Mme Nathalie VERMOREL
S’il s’agit d’action, il est nécessaire de ne pas se borner à y impliquer les seuls élus mais aussi d’œuvrer à la participation des usagers en direction des pouvoirs publics comme cela avait été le cas à Mouchard pour la défense des arrêts Lyria et d’assurer un réel suivi des engagements car les promesses ne sont pas toujours suivies d’une véritable concrétisation

NOTRE REGION D’AVANCE
Mme Marie-Guite DUFAY
L’essentiel des relations avec le Jura n’a pas été supprimé. Tout d’abord Dole a conservé un nombre de dessertes grâce au TGV Lyria élevé, somme toute un des meilleurs de France pour une agglomération inférieure à 50 000 habitants. Lons-le-Saunier a également un Aller-retour TGV Lyon-Strasbourg chaque jour.
Par ailleurs, les deux villes ont accès à une offre en correspondance via Bourg en Bresse pour Lons et Dijon pour Dole qui est assez important.
La question de la desserte de Mouchard a effectivement fait l’objet de nombreuses discussions, qui sont pour une part non liés à la desserte par le TGV Rhin-Rhône, mais à la nature même de la liaison Suisse-Paris. En tant que Présidente, j’ai toujours été très investie sur la desserte par le Lyria qui irrigue le massif du Jura et ses arrêts.

QUESTION n°2
Après plusieurs suppressions, d’autres arrêts TGV en gare de Mouchard sont à moyen terme menacés (cf arrêt du dimanche soir).
A / Quelles actions proposez-vous pour les empêcher ?
B/ Quelles propositions faites-vous pour de nouveaux arrêts TGV permettant de désenclaver la région, notamment par des liaisons de Paris vers le Jura ?

L’ALTERNATIVE À GAUCHE
Mme Nathalie VERMOREL
A/ Idem que ci-dessus.
B/ Il est nécessaire de fixer en accord avec les associations d’usagers des horaires permettant de pouvoir assurer aux Jurassiens (y compris ceux du haut Jura) d’accéder par liaison directe (sans changement de trains) leur permettant d’effectuer leurs activités à la capitale dans la journée. Revenir à l’existant ne suffit pas il faut aussi revoir l’ensemble des grilles horaires.

NOTRE REGION D’AVANCE
Mme Marie-Guite DUFAY
L’arrêt de Mochard dépend du cadencement général du système ferroviaire. Remarquons que cet arrêt dessert une ville de 2000 habitants, ce qui n’existe nulle part en France ! La seule réponse pertinente est celle issue du travail transfrontalier et de l’organisation des liaisons TER en direction de cette gare. Par ailleurs, il ne faut pas omettre la liaison Nord-Sud. A ce titre, l’offre Strasbourg-Lyon sera améliorée grâce à la prolongation du TGV entre Belfort et Mulhouse que je soutiens depuis ma prise de fonction.

QUESTION n°3
Une forme de centralisme régional a privé Mouchard de l’essentiel de ses liaisons vers Dole, premier bassin d’emploi du département et Dijon, future capitale régionale : quelles améliorations proposez-vous pour relancer les dessertes sur l’axe Mouchard Dole-Dijon… sans passer par Besançon ?

L’ALTERNATIVE À GAUCHE
Mme Nathalie VERMOREL
Maintien et rétablissement des arrêts Lyria, voire re-création de liaison TER directe avec Dole Dijon.

NOTRE REGION D’AVANCE
Mme Marie-Guite DUFAY
Nous proposerons une enquête auprès des particuliers et des entreprises sur le réel besoin de desserte. Nous pourrons ainsi évaluer le trafic en termes

QUESTION n°4
La desserte des gares par le TER (bus compris) ne répond que très partiellement aux attentes des habitants en matière de correspondance avec les arrêts TGV de Dijon et de Dole (aller et retour de Paris). Comment pensez-vous remédier à ces inconvénients ? Dans quel délai ?

L’ALTERNATIVE À GAUCHE
Mme Nathalie VERMOREL
Voir ci-dessus : Repenser avec les associations les horaires des liaisons directes avec Dole Dijon sans double changements de trains pour se rendre à Paris. Ce devrait être une priorité dés l’installation de la nouvelle région. Il ne faut pas négliger le fait que certains actes administratifs nécessiteront pour les particuliers comme pour les entreprises de se rendre à Dijon qui sera bien entendu la capitale régionale. Il ne faudra pas non plus que les correspondances pour Dole se fassent au détriment de Besançon, notamment pour les étudiants. Je pense là aussi aux élèves des lycées professionnels de Mouchard et Poligny.

NOTRE REGION D’AVANCE
Mme Marie-Guite DUFAY
Sur cette question, nous engagerons également une étude de terrain en vue d’améliorer l’offre de transport en commun.

QUESTION n°5
Les comités de lignes sont censés être des instances de représentation des usagers : Comptez-vous les associer aux décisions que vous prendrez concernant le réseau et les services TER ? Si oui, de quelle façon et à quel rythme ?

L’ALTERNATIVE À GAUCHE
Mme Nathalie VERMOREL
Sans aucun doute. Il est impératif de réactiver ces comités de ligne sans oublier d’inviter toutes les parties concernées. Outre les rencontres programmées dont il faudra fixer avec vous le rythme en concertation, les élus de notre liste devraient répondre en tant que possible à vos souhaits de rencontres.

NOTRE REGION D’AVANCE
Mme Marie-Guite DUFAY
Le renouvellement de la convention TER début 2017 nécessitera une concertation générale à l’échelle de la Bourgogne – Franche-Comté pour toutes les lignes. Le dispositif des comités de lignes a fait ses preuves et sera utile pour cette vaste consultation.

QUESTION n°6
La loi Macron vient de libéraliser les services de car à longue distance. Quel est votre point de vue sur cette nouvelle donne ? Peut-elle constituer une alternative au rail pour le désenclavement de la région ?

L’ALTERNATIVE À GAUCHE
Mme Nathalie VERMOREL
Notre préférence va au transport ferroviaire à la fois pour des raisons de sécurité et des raisons écologiques. Par exemple est-il raisonnable alors qu’il existe une ligne de chemin de fer du Revermont de faire passer des bus par Passenans et Saint Lothain dont les accès routiers sont précaires. Est-il raisonnable de ne pas utiliser à plein les possibilités ferroviaires de la ligne des hirondelles de Mouchard à Saint-Claude et au delà. S’il est permis d’ajouter à vos questions une autre proposition que vous semblez n’avoir pas prise en compte afin que soit rétabli une liaison interrégionale LYON STRASBOURG (telle qu’elle existait auparavant par train corail avec arrêt à Mouchard) permettant aux usagers de rejoindre l’Alsace et la Moselle. La aussi est-il raisonnable d’envoyer ses voyageurs jurassiens par Lyon ou par Besançon FC TGV avec plusieurs changements qui font que la durée de ce voyage vers Strasbourg a été augmentée de plusieurs heures avec les désagréments des correspondances vécus par les usagers. Ou de les acheminer par une succession de correspondance TER par Belfort. L’unique liaison TGV existante par Lons le Saunier ayant été reléguée à 14h00 vers Lyon et 16h00 vers Strasbourg.
C’est donc l’ensemble de l’attraction ferroviaire jurassienne qui est à repenser.

NOTRE REGION D’AVANCE
Mme Marie-Guite DUFAY
Je ne suis pas contre l’idée d’une offre privée complémentaire à condition qu’elle ne fragilise pas l’offre publique supportée par la région. C’est pour cela que je suis intervenue auprès du Gouvernement pour que les décrets d’application intègrent un avis systématique des Autorités organisatrices des Transports (en l’occurrence, le Conseil régional) qui sont renforcées par les dispositions de la loi NOTRe (transfert des dernières compétences transport du département à la région à l’horizon 2017).

REPONSES GLOBALES

« L’UPR avec François ASSELINEAU »
M. Charles-Henri GALLOIS

Nous suivons avec intérêt votre association et nous partageons d’ailleurs très largement vos préoccupations concernant le démantèlement des transports publics en général, et des TER en particulier. Plutôt que de répondre scolairement à chacune de vos questions, je vais tâcher de vous donner l’analyse de l’UPR sur le transport public et les origines de son démantèlement programmé. L’Union Populaire Républicaine explique à nos concitoyens que les traités européens, notamment les articles 106 et 121 du Traité du fonctionnement de l’Union européen (TFUE) imposent à la France la privatisation et la mise en concurrence de tous nos services publics.
C’est notamment dans ce cadre que la privatisation et la mise en concurrence du TER sont prévus à l’horizon 2019.
A ce titre, l’UPR explique que nous ne pouvons certainement pas modifier les traités puisqu’il faut l’unanimité des 28 pays pour modifier une ligne d’un traité (article 42 du Traité de l’Union européenne). C’est évidemment impossible et il faut arrêter de mentir aux Français avec des promesses d’autre Europe. C’est pour cela que l’UPR propose aux Français de sortir de l’UE par l’article 50 du TUE.
On ne peut pas éviter ce drame sur le long terme au niveau national en étant dans l’UE. Au niveau de la région, nous nous engageons à nous battre au maximum pour dénoncer cela et maintenir un maximum de lignes.
Concernant les grands projets tels que la LGV Rhin-Rhône qui doit en autres passer par de nombreux départements de la région tels que le Doubs, le Territoire-de-Belfort ou la Côte d’Or, il s’agit d’investissements importants qui se traduisent bien souvent par une montée des impôts locaux. Cela a bien évidemment de nombreux avantages, notamment en termes d’attractivité du territoire. L’UPR s’engage pour tout projet onéreux ou avec un fort impact pour l’environnement et les paysages d’organiser un référendum au niveau de la région, après la tenue d’un débat contradictoire qui présente les coûts et les bénéfices. Cela nous paraît être la façon la plus démocratique.

« LA REGION EN GRAND ».
M. François SAUVADET

C’est avec la plus grande attention que j’ai pris connaissance de votre récent message concernant la desserte TGV et TER de la gare de Mouchard située dans le Jura.
Notre région dispose d’un positionnement géographique exceptionnel et d’un réseau ferré et routier dense mais de nombreuses améliorations doivent encore être appotées pour plus d’attractivité.
Pour cela, je crois important de continuer d’améliorer le maillage de notre réseau ferré et d’investir dans les grandes infrastructures comme la LGV Rhin-Rhône en achevant la 2° tranche entre Petit Croix et Lutterbach, en direction de Mulhouse pour permettre à notre région d’être mieux connectée à l’Alsace, à l’Allemagne et à la Suisse.
Toutefois, ces projets ne doivent pas se faire au détriment des dessertes de proximité qui ont un réel intérêt dans les bassins de vie ruraux notamment.
Pour garantir leur pérennité, j’ai toujours privilégié le dialogue avec les instances de la SNCF. L’objectif c’est de pouvoir maintenir des lignes ( mais aussi proposer des horaires adéquats) qui relient des communes centres , comme Mouchard , à des pôles métropolitains et ainsi décupler l’attractivité de trout un territoire.
Aussi je souhaite , si je suis élu, pouvoir avec les élus locaux, la SNCF et les usagers travailler territoire par territoire sur des adaptations à mettre en œuvre pour chaque ligne de TGV. Il faudra remettre de la cohérence et s’adapter aux flux de population au cas par cas.
Cela vaudra également pour l’axe Mouchard-Dole-Dijon. Dans un contexte de fusion des régions avec une capitale régionale dijonnaise, le flux d’échange sur cette ligne va nécessairement s’intensifier.
Or, entre baisse de fréquentation, tarification incompréhensible, réseau et trains vieillissants, manque de valorisation de l’intermodalité… les transports en commun régionaux ne répondent plus aux attentes des usagers qui s’en détournent.
Je souhaite pour ma part, si je suis élu à la présidence de notre région :
– une tarification plus juste : dès 2016, la révision tarifaire sera une priorité dans une logique de simplification et d’accessibilité.
– Le renouvellement complet des TER : tous les TER seront neufs ou totalement rénovés pour offrir aux usagers des conditions de transport auxquelles ils ont droit : 4 G, climatisation, ponctualité, accessibilité, sécurité, régularité, meilleur information des voyageurs..
– Créer une carte unique de transport/ Nous mettrons en place une carte unique de transport valable sur l’ensemble des réseaux ainsi qu’une billetique inter-opérateurs. Nous privilégierons la mise en place d’un système de paiement sans contact.
– Mettre en place d’une Centrale de mobilité régionale : Nous moderniserons et élargirons à la Franche Comté la centrale de mobilité de la Bourgogne.
– Donner la priorité aux gares rurales : Nous adopterons un plan gares rurales intégrant le développement d’espaces de coworking et de microcrèches ( espaces mis à disposition des gardes d’enfants) à proximité des gares.
Vous l’aurez compris, c’est avec les usagers et les élus locaux que je souhaite coconduire cette politique de transport ambitieuse, lisible et surtout accessible.
« DEBOUT LA FRANCE AVEC NICOLAS DUPONT-AIGNAN »
M. Maxime THIÉBAUT

A/ Effectivement la création de la Ligne à Grande Vitesse (LGV), dénommée Rhin-Rhône, reliant directement Dijon à Besançon en évitant Dole a occasionné un préjudice indéniable et considérable aux utilisateurs des transports ferroviaires du Jura, comme à la collectivité départementale elle-même.
En effet la réduction des dessertes des gares jurassiennes nécessite désormais des déplacements plus complexes et des temps de voyages par conséquent allongés pour les utilisateurs ; de plus la réduction du nombre d’arrêts limite les possibilités et occasions de prendre le train. Et au final le territoire lui-même auparavant bien desservi, se trouve aujourd’hui naturellement affecté, car il perd en attractivité.

Autrement dit le préjudice se situe sur deux plans, l’un concerne les utilisateurs de ce moyen de transport, et l’autre la collectivité publique, le département, pénalisé dans son développement par la perturbation de l’équilibre des flux de transport. Et surtout ce qui est grave c’est que les effets sont irrémédiables, puisque la LGV constitue un équipement lourd, structurant et définitif, sans possibilité de retour ou d’inflexion.

B/ Certes un projet de « Branche Sud » au niveau de Dole en direction de Lyon a bien été envisagé, mais avant tout aux fins de faire accepter le projet de la branche LGV nord-ouest aujourd’hui réalisée.
Le tracé de la branche-sud est schématisé sur les cartes à échéance 2030 ; mais quel sera le réel avenir de cette promesse? Quoiqu’il en soit la perte de capacité de transport est désormais là et définitive ; la branche sud n’offrira aucun avantage aux jurassiens souhaitant se rendre à Paris. Ce ne sera donc pas une « compensation ». Au contraire, elle favorisera encore davantage les collectivités placées le long de cette première tranche de la LGV « Rhin-Rhône » et en première place Besançon au détriment du territoire régional couvert par le département du Jura.
A moins que le tracé de cette Branche-Sud ne prenne pas la direction plein sud mais vienne « tangenter » Lons-Le-Saunier pour continuer vers Bourg, puis l’aéroport de Saint-Exupéry et enfin Lyon …

C/ La seule esquisse de compensation qui pourrait être envisagée ce serait la réalisation d’une voie de niveau international entre la Suisse et Dole en direction de Paris permettant de faire passer tout type de train, quelles que soient les conditions climatiques, offrant deux voies sur tout le parcours jurassien, et non une comme actuellement ; et incitant le passage de trains en provenance de Genève.
En effet d’après les informations disponibles en Suisse, des trains circulant auparavant par Frasne et Mouchard auraient été détournés par Genève pour se diriger ensuite sur Paris par Bellegarde et Bourg-en-Bresse de façon à assurer un meilleur taux de remplissage et donc de rentabiliser au mieux leur exploitation.

D/ Le constat est que le franchissement du Jura dans la partie centrale du massif est difficile ; qu’il doit être facilité techniquement afin de fluidifier et améliorer la circulation des trains sur cette portion de voie. Il faut savoir qu’il y a 50 ans les trains franchissaient allégrement le Jura en ce même endroit par tout temps et sans retard ! Ils étaient tirés par des locomotives BB 25500 d’une puissance de 8000 chevaux, équipées pour la neige et ne craignant pas le choc avec les animaux sauvages les plus solides. De ce fait ils assuraient un service sans défaillance et ponctuel.

E/ Une seconde « compensation » serait de réaliser un véritable deuxième axe, Nord-Sud, pour voyageurs mais consacré aussi au transport de marchandises afin de rentabiliser les travaux d‘aménagement indispensables sur la portion Mouchard -Saint-Amour : cet axe appelé à une époque « Ligne Strasbourg-Vintimille » pour les voyageurs, est idéalement tracé pour relier le port de Marseille, entre autre, à l’Est de la France ; il participerait ainsi à limiter une partie du transport par camion sur ce trajet. De ce fait les trains de voyageurs pourraient emprunter une voie ferrée en partie amortie par ce trafic marchand.
Une telle utilisation nécessiterait idéalement le passage en double voie de cette portion jurassienne et quelques corrections de trajectoire, une fois le concept expérimenté et validé et adopté.
La ligne voyageurs pour sa part pourrait être également expérimentée en coordonnant les trafics TER des régions traversées ; c’est-à-dire en créant un train interrégional, Strasbourg-Marseille.

F/ En somme il s’agirait de mettre en place un véritable schéma directeur constituant un aménagement du territoire de fond, structurant et « durable », servant à la fois la région et le département du Jura. En effet ce schéma permettrait de prendre en compte tout développement à venir, et notamment la desserte de l’aéroport de Dole-Tavaux, dans le cas où celui-ci prouverait son utilité et sa rentabilité.

Mais là aussi, l’incertitude peut persister car la première branche de la LGV passe bien à l’écart de Dole, et si la Branche Sud devait voir le jour, elle risquerait bien de s’inscrire dans la continuité de la première et passer par la Bresse de la Saône et Loire et non en bordure du Jura.

Voici notre analyse des enjeux dans le transport ferroviaire, succincte par nécessité d’être aussi bref que possible, mais de nature à répondre à l’essentiel de vos questions. Malheureusement les solutions sont à moyen et long terme pour l’axe Nord-Sud ; cependant le traitement de l’axe est-ouest, doublement de la voie dans la partie « Haut jura » pourrait être réalisée plus rapidement et prioritairement.
A noter que ce schéma directeur demanderait à être étudier techniquement et financièrement, d’autant qu’il s’agit d’investissements lourds. Toutefois si l’on compare le coût que représenteraient ces travaux par rapport à celui de la création d’un canal à grand gabarit Rhin-Rhône comme proposé par d’autres candidats à la Région, je pense que le choix pencherait sans conteste en faveur du train.

A titre indicatif, voici les coûts de travaux connus, estimés ou réalisés :

• Canal à Grand Gabarit : « estimation de 1996, selon l’Inspection des Finances, à 23 milliards de francs (hors TVA, hors intérêts des prêts). En prenant en compte la TVA et les coûts des intérêts intercalaires, l’Inspection des Finances chiffre le coût total des travaux à 49,3 milliards de francs. Ce chiffre néanmoins ne prend pas en compte la dérive des coûts classique dans ce genre d’infrastructure lourde ».
Le coût en euros correspondrait à 7,7 milliards pour 229 km.
• La construction de la portion initiale de la LGV Rhin-Rhône aurait coûté 2,3 milliards pour 137 km.

2- LE COURT TERME (des solutions rapides)
Au regard des données fournies dans le chapitre précédent, la solution pour obtenir plus d’arrêts à Mouchard et éviter de passer par Besançon, consisterait à activer les travaux d’amélioration de la ligne Dijon-Vallorbe en Suisse, afin d’une part d’accélérer le trafic sur la voie et augmenter ainsi le nombre de passages de trains, et d’autre part d’utiliser une partie des gains de temps et de transit plus dense pour assurer davantage d’arrêts.

3- SERVICE TER :
Le service TER doit servir la population locale au mieux de ses attentes ; le principe est donc de la consulter et d’organiser les trajets et arrêts en conséquence ; le bus intervenant logiquement hors des zones desservies par le train ou en complément.
La consultation des utilisateurs potentiels est bien évidemment impérative et doit être organisée chaque année pour être prise en compte au moment de la rentrée scolaire dans un premier temps. Périodicité à ajuster ensuite au regard des observations faites.
Les comités de représentation des usagers doivent participer à ces analyses en toute transparence lors d’une réunion au moment des échéances annuelles. Ils donnent un avis consultatif et non délibératif puisque le pouvoir de décision appartient aux élus.

4- LOI MACRON
Cette loi vise les transports sur longue distance. Si le coût de revient du transport en bus est inférieur à celui du train pourquoi pas ; mais nous n’avons pas de chiffres objectifs à ce sujet ; il faut admettre que les tarifs trains sont élevés et constituent un frein au déplacement.
Cependant le risque est de réduire encore la clientèle train et de mettre ainsi en difficulté ce mode transport qui ne peut vivre qu’avec une clientèle de masse, vu les investissements mis en œuvre.
D’ailleurs le covoiturage est déjà devenu un mode de transport concurrent du train ; avec la concurrence du bus l’équilibre financier difficile et fragile du transport par train actuel peut encore se dégrader.
Enfin c’est sans compter avec les risques d’accident des bus sur route plus fréquents que ceux du train ; et sans prendre en considération les effets sur l’environnement.
Quoiqu’il en soit, avant tout choix et décision, il convient de bien mesurer le contenu des prestations proposées et les coûts réels de chacune d’elles et d’évaluer les risques de désintégration de notre réseau ferré. Car un transfert de clientèle peut amener une amplification des suppressions de d’arrêts par insuffisance de voyageurs dans nos gares et même influer sur la disparition de certains trains grandes lignes.
Par conséquent les demandes d’ouverture de ligne de bus au long cours devraient être autorisées par une commission après une évaluation d’impact, comme cela se fait pour l’ouverture d’une grande surface. Il est clair que cette loi met en cause la notion de service public, ce qui peut être préjudiciable à l’intérêt général.

Lettre d’information n°2

Le mot de la Présidente
Notre Association grandit ! Nous avons dépassé les 230 adhérents, particuliers, commerçants, artisans, entreprises, établissements scolaires et universitaires, municipalités ou communautés de communes. Cette diversité des adhérents de l’Association était visible lors de la réunion d’informations, organisée à Mouchard le 8 octobre dernier, dont vous trouverez un compte-rendu dans cette lettre. Vous étiez nombreux à y participer, ce qui a donné lieu à des échanges très constructifs. Merci à tous ! Nous devons continuer nos efforts pour augmenter cette base d’adhérents, qui, seule, peut donner à l’Association le crédit nécessaire auprès des décideurs. Alors, parlez de notre Association, faites en la promotion auprès de votre famille, de vos amis. Soyez assurés que, de son côté, le Bureau de l’Association s’emploie à multiplier les contacts afin de recueillir de nouvelles adhésions.

EN BREF

Les nouveaux venus
Le temps des vacances a été mis à profit pour entrer en relation avec plusieurs établissements scolaires de notre secteur. En effet, la desserte TGV constitue une condition de leur recrutement et leur rayonnement ; ils attirent, en raison de la spécificité de leur enseignement et de leur formation, des jeunes de toute la région et parfois bien au-delà . Ainsi l’Institut Européen de Formation / Compagnons du Tour de France de Mouchard et l’Ecole Nationale d’Industrie Laitière de Poligny qui accueillent des étudiants de la France entière avaient adhéré au mois de juin dernier. Au terme des démarches engagées dans l’intervalle, 3 nouveaux lycées rejoignent notre association :

  • le Lycée Hyacinthe Friant de Poligny avec son établissement associé d’Arbois,
  • le lycée du bois de Mouchard
  • le lycée climatique de Salins.

Il restera à confirmer l’adhésion du lycée d’optique de Morez qui nous avait dit en juin son intérêt et d’obtenir l’accord des lycées de Champagnole… et Saint Claude, lui aussi dépendant de la gare de Mouchard par la fameuse ligne des Hirondelles !

A propos de ligne des Hirondelles
L’association note avec intérêt la réouverture de cette ligne le 29 août dernier. Elle était fermée depuis le 6 juillet pour des travaux lourds de maintenance et de rénovation des ouvrages d’art : viaducs de la Source et du Bas de Morez notamment. Le coût des travaux s’est élevé à 2 millons d’euros. Tout était en place pour la reprise du travail dans les entreprises et les établissements scolaires.

ALERTE
Un cheminot nous signale que le nouvel horaire d’hiver prévoit la suppression (en catimini) par la Région du bus TER qui relie en soirée Salins à Mouchard le vendredi et dimanche ainsi que les jours de fête. Une « nouvelle » que s’est bien gardé de nous donner le Vice président lors de notre audience le 3 septembre dernier….. Et ce alors que nous avions précisément demandé la mise en place d’une correspondance qui fait défaut à l’arrivée du TGV de 20h14 en gare de Mouchard ! Mais comment être prévenus maintenant que les comités de lignes ne sont plus réunis ! Nous avons aussitôt réagi par courrier auprès de la Présidente de Région pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une erreur. A suivre.

EN BREF (suite)
Last but not least.
M le député maire nous informe que, sur sa proposition, la ville de Dole vient de délibérer à l’unanimité moins une voix pour rejoindre les collectivités réunies au sein de notre association. Chacun connaît la part déterminante qu’il a prise au rétablissement de l’arrêt du TGV en gare de Mouchard. Ce faisant, notre association se situe clairement dans le prolongement du rôle joué avant elle par l’association des élus jurassiens réunis au-delà de toute sensibilité politique pour obtenir une décision pour le moins surprenante dans le contexte actuel de restriction

Du nouveau à la tête de Lyria
Alain Barbey qui nous avait reçu à Paris le juin dernier a quitté ses fonctions à la tête de Lyria le 1° juillet dernier. C’est à dessein que nous l’avions rencontré avant son départ. Il a été nommé responsable trafic régional des CFF pour la Suisse romande. Lui succède Andreas Bergmann, de nationalité suisse, âgé de 45 ans. Il a occupé des fonctions dans le transport aérien en Suisse, Allemagne, France et Grande Bretagne. Il a notamment travaillé pour une fillale d’Air France spécialisé dans la restauration sur les vols à courte et longue distance. Mouchard TGV-TER lui souhaite la bienvenue et espère pouvoir nouer avec lui des liens de fructueuse coopération

Coopération avec la Suisse ?
Parmi les perspectives qui s’offrent à notre association, il y a celle d’une coopération avec nos partenaires suisses. En effet, Lyria qui exploite le TGV est un Groupement d’Intérêt Economique détenu à 74 % par la SNCF, mais à 26 % par les Chemins de Fers Fédéraux suisses.

Et il existe à Neuchâtel un groupement semblable au nôtre, la Fédération du Transjuralpin (FTJA), qui regroupe elle aussi des collectivités, des entreprises et des particuliers. Fondée en 1940, elle fêtera cette année ses 75 ans. Elle s’attache à défendre la « pérennité d’une liaison ferroviaire performante Neuchatel- Paris via Pontarlier et Frasne ».

La question d’une adhésion n’est pas encore tranchée. Mais une entente autour d’un objectif commun, le maintien d’une ligne TGV à travers le massif du Jura, semble souhaitable. A noter qu’outre la Région de Franche Comté, les communes de Pontarlier et Frasne, ainsi que la Communauté de communes d’Arbois ont déjà adhéré à cette fédération. A suivre.

Et pour aller à Dole?
La faiblesse des relations entre Mouchard et Dole constitue un problème majeur pour les usagers qui vont travailler à Dole. Un transporteur local nous rappelle que le Conseil départemental ouvre au public l’accès des transports scolaires, au prix de 2 euros le trajet ! A ce tarif , il est possible d’aller à Dole/ gare routière en un peu moins d’une heure depuis Mouchard, Arbois et Poligny. Le service est valable les jours ouvrables , y compris durant les vacances scolaires :

  • A 6h45 de Mouchard / gare SNCF. Avec possibilité de retour à 18h, plus un service à 12h25 le mercredi
  • A 6h55 et 18h02 au départ d’Arbois/ La Foule. Avec possibilité de retour à 17h05 et 18h, sauf le mercredi (12h25)
  • A 6h50 et 17h45 au départ de Poligny/ Place des Déportés. Avec possibilité de retour à 18h , plus un service à 12h25 le mercredi.

Audience au Conseil régional Mardi 3 septembre 2015
Participants : Pour la Région, Alain Fousseret, vice-président en charge des transports et Guillaume Badet, membre du cabinet de la présidente. Pour Mouchard TGV-TER, Evremonde de Saint Alary, présidente et François Camuset, secrétaire.

Préambule
Evremonde présente l’association dont les statuts ont été déposés en souspréfecture de Dole le 3 février 2015. Elle précise que cette dernière a pris le relais de l’association d’élus constitué autour du député pour réobtenir l’arrêt du TGV en gare de Mouchard. La priorité de l’association est de pérenniser l’arrêt et si possible d’améliorer la desserte ferroviaire de la zone qui dépend de la gare de Mouchard.

Les attentes
Evremonde évoque les besoins non satisfaits par les dessertes actuelles, en priorité celle des professionnels qui souhaitent arriver à Paris plus tôt que l’actuel TGV qui part à 7h43 et les Jurassiens … ou Doubiens qui demandent la possibilité d’un retour en soirée, plus tard que l’actuel TGV qui part de Paris à 17h57. En conséquence, l’association présente trois améliorations des services TER :

  • la possibilité, avec un service TER au départ de Mouchard, d’aller prendre un TGV en gare de Dole ou Dijon de façon à arriver à Paris vers 8h30,
  • la possibilité, avec un service TER au départ de Dole, d’assurer la correspondance avec un TGV arrivant de Dole en soirée, au moins le vendredi soir,
  • la mise en place d’une correspondance vers Salins à l’arrivée du TGV de 20h14 en gare de Mouchard.

Précision utile : l’association fait savoir qu’elle n’a pas de doctrine sur le mode de transport, qu’il s’agisse de train, de bus ou même de taxis comme cela a été fait pour conduire les usagers de Pontarlier à la gare TGV de Besançon Auxon… pour le prix de 8 euros. Elle fait savoir en outre que les panneaux situés aux arrêts de bus TER sont dépourvus d’informations sur les horaires des services ; il serait utile de combler cette lacune regrettable.

Les réponses
Alain Fousseret indique d’emblée que le « financement régional pour les transports est dans l’impasse « sous l’effet croisé des dotations de l’Etat qui baissent et des coûts de la SNCF qui augmentent. Un km de service TER avoisinerait les 20 euros. Il précise que les réunions de comités de ligne, autrefois organisés sur l’ensemble du territoire régional, ont été centralisées en 2015 sur Besançon au motif que les usagers, informés par des tracts diffusés sur les lignes et dans les gares, pouvaient suivre en direct la séance sur Internet. Il ajoute que la Région a diligenté une étude « Axe Sud » dont le contenu sera présenté dans l’agglomération lédonienne à la demande d’une vice-présidente de l’agglomération.

En conclusion, Alain Fousseret prend acte de la demande pour des fiches horaires affichées aux arrêts de bus TER. Pour les autres, il indique :

  • que l’on s’achemine lentement vers une réduction des services plutôt que vers leur augmentation,
  • qu’il serait utile de faire un courrier à Madame la présidente de Région pour porter à sa connaissance nos revendications.
  • que Mouchard pourrait postuler à un pôle multimodal de transports à l’exemple de Dole et Lons le Saunier.

Conclusions

1° point
Force est de constater : – qu’avec le patron de Lyria, domicilié à Paris, l’association avait obtenu en juin un rendez-vous sous quinzaine et des réponses le jour même du rendez-vous, – qu’avec la Région, le rendez-vous initialement fixé le 26 juin à 16h30, puis décalé avant d’être repoussé au 3 septembre nous autorise à poser par écrit nos questions à Madame la présidente de Région.

2° point
Deux logiques semblent s’opposer : – celle qui aurait tendance à privilégier le seul axe Besançon-Lyon, offrant un cadencement dont il faut convenir qu’il est largement suffisant, mais qui oblige à passer par Besançon pour aller à Dole, Dijon et Paris, – celle qui aurait pour des raisons évidentes de coût et de temps à renforcer l’axe plus direct Mouchard-Dole pour aller à …Dole, Dijon ou Paris.

3° point
Nos interlocuteurs régionaux se plaçant clairement dans la perspective des futures élections en nous invitant à déposer nos requêtes sur le « site collaboratif » de la future candidate, par ailleurs présidente en exercice, il appartient à Mouchard TGV-TER d’interroger les autres candidats aux élections régionales sur leurs intentions dans le cadre de la fusion des deux régions.

Résumé sommaire

Michel Rochet, maire de Mouchard et par ailleurs membre du bureau, souhaite la bienvenue à la nombreuse assistance (une cinquantaine de personnes) qu’il remercie de sa présence et de son soutien au rayonnement de la gare de Mouchard.

Bernard Brunel, membre du bureau et maire de la Chapelle sur Furieuse salue ensuite la présence de nombreux élus, dont Marie Christine Chauvin et Sylvie Vermeillet, conseillères départementales, Bernard Amiens, Gilles Beder et Dominique Bonnet, respectivement maires d’Arbois, Salins et Poligny, Claude Romanet, président de la Communauté de communes du Pays de Salins, Philippe Rouget représentant la CCI ainsi que les conseillers municipaux. Il salue également la présence de Gilbert Barbier, sénateur du Jura.

Evremonde de Saint Alary, présidente, après avoir excusé Jean Marie Sermier , député maire de Dole rappelle l’historique de l’association qui a pris le relais du groupement d’élus réuni pour obtenir le rétablissement de l’arrêt du TGV à Mouchard. Elle annonce que l’association compte plus de 230 membres à ce jour, dont des particuliers, toutes les collectivités du Revermont et de nombreuses entreprises ; elle vient d’enregistrer l’adhésion des lycées du bois de Mouchard et Hyacinthe Friant de Poligny ainsi que du lycée de Salins les bains. Elle a également obtenu l’accord de la Ville de Dole. 5

  • Concernant l’étude « axe sud » menée à l’initiative de la Région avec l’agglomération lédonienne, la suggestion d’auditionner le vice-président de la Région en charge des transports est retenue.
  • L’association est invitée à développer ses démarches avec la zone proche des plateaux du Lison et de La Loue qui est également concernée par la desserte de la gare de Mouchard.
  • A cet égard, le directeur de la Saline royale d’Arc et Senans, site attirant 120 000 visiteurs/ an évoque ses difficultés à obtenir des dessertes TER depuis Besançon pour ses congrès les plus importants et une desserte TGV directe qui ne passe par Besançon.
  • La perspective de services TGV qui desservent Mouchard au départ de Paris le matin et Paris au départ de Mouchard le soir reste liée à la mise en oeuvre des projets structurants prévus par les communes de Salins, Arbois et Poligny.
  • Une page Facebook a été créée pour réunir les contributeurs volontaires sensibles aux enjeux de la gare de Mouchard.
  • Un développement de la fréquentation de la gare de Mouchard est très dépendant de la qualité des ramifications avec les autres gares du Revermont… et du Haut Jura. Ainsi la gare de Poligny voit passer à elle seule 80 000 passagers par an.
  • De l’avis unanime, le fait de devoir passer par Besançon avec ses deux gares Viotte et Auxon ou (Bourg, voire Lyon) entraîne d’incontestables pertes de temps et des coûts plus importants. Si bien que l’on revient pour des prix très supérieurs aux conditions de desserte de l’avant-TGV !! Où est le progrès ?
  • La loi de privatisation des services de bus peut avoir un impact important sur la desserte du département du fait de services au prix très concurrentiels, dont certains seraient d’ores et déjà prévus au départ de Lons le Saunier vers Paris. A cet égard, la liaison par bus entre Lons le Saunier et Dole (et vice versa) pour la correspondance avec le TGV semble apporter des services appréciés.
  • Faut-il rappeler que la quasi disparition des TGV à Mouchard est liée à la création de la ligne LGV au financement de laquelle les Jurassiens ont pourtant participé ? Et que les passages imposés par Besançon sont le fait d’une forme de centralisme régional… qui cherche à réduire les difficultés de la gare d’Auxon ?
  • L’association des maires du Jura a décidé de proposer un départ groupé de Mouchard à l’occasion du Congrès des maires prévu à Paris fin novembre.
  • Le maire de Mouchard signale l’absence de la gare de Mouchard sur le document prévisionnel des dessertes régionales transmis par le Préfet de Région …qui l’a rassuré en réponse à ses interrogations.
  • Le sénateur Barbier signale les difficultés à faire des réservations entre Paris et le Jura sur le Lyria de 17h57 au départ de Paris du fait de la concurrence très forte des Dijonnais qui vont travailler à Paris chaque jour. Ce serait notamment déjà le cas pour la période de la fin octobre. Il assure l’association de son soutien dans le combat qu’elle mène pour défendre, au-delà de la gare de Mouchard, le développement de toute une région.

 

Lettre d’information n° 1

Le mot de la présidente : Voici quatre mois que notre Association a été créée. Ce temps a été bien rempli, d’abord en faisant connaître nos objectifs, notamment auprès des élus départementaux, des collectivités locales et des établissements scolaires. Des contacts ont été établis et des rendez-vous organisés. En particulier, les représentants de l’Association, qui étaient accompagnés par le maire d’Arbois, ont été reçus, le 9 juin dernier, par la direction de la Compagnie Lyria, à son siège parisien. Cette réunion dont vous trouverez le compte-rendu dans cette lettre d’information nous a permis de nous faire connaître de Lyria et de recueillir des informations, notamment sur la pérennité des arrêts TGV en gare de Mouchard. Le maintien de ces arrêts est loin d’être garanti après 2017 et dépendra beaucoup du nombre de voyageurs utilisant ces TGV donc d’abord de l’utilisation que vous tous ferez de la gare de Mouchard pour prendre le TGV. Encouragez tous vos amis et relations à faire de même !
Evremonde de Saint-Alary Présidente de l’association Mouchard TGV-TER

Présentation du bureau : L’Assemblée générale constitutive s’est tenue le 25 février à la mairie de Mouchard. Elle a élu un bureau de 15 membres, soit sept membres fondateurs(1) des communes de Mouchard, Arbois, Poligny et Salins-les-Bains, auxquels il faut désormais ajouter Arc-et-Senans pour le Doubs ; les Communautés de communes d’Arbois, Poligny, Salins et du Val-d’Amour devenant membres suppléants. Le bureau réuni le 18 mars 2015 a désigné Evremonde de Saint-Alary comme présidente, François Camuset comme secrétaire et Robert Fonck comme trésorier.

Quels objectifs ? Les statuts précisent que Mouchard TGV-TER s’engage en priorité à : « soutenir, aménager, développer et, si nécessaire, défendre l’arrêt du TGV (…) améliorer, développer et, si nécessaire, défendre la globalité des relations TER desservant l’étoile ferroviaire de la gare de Mouchard en direction de Dole-Dijon, Pontarlier-Lausanne, Besançon-Strasbourg, Bourg-Lyon ainsi que du Haut-Jura avec la Ligne des Hirondelles. Elle agira pour ce faire en concertation avec les autres associations d’usagers départementales et régionales ».

Le plan d’actions : L’association Mouchard TGV-TER veut réunir l’ensemble des acteurs publics et privés situés dans la zone d’attraction de la gare de Mouchard, c’est-à-dire le Revermont et le Val-d’Amour, bien sûr, mais aussi le Doubs et le Haut-Doubs proches ainsi que les villes de Champagnole et Morez dont les établissements scolaires sont dépendants de la desserte ferroviaire de Mouchard.

  • L’adhésion des collectivités constitue le premier étage de la fusée ; on peut dire avec certitude qu’il a pu être bouclé à fin juin. Des contacts ont été pris avec les communes de Frasne et Pontarlier dans la perspective d’actions communes au sein de l’organisme de défense de la ligne, piloté par les partenaires suisses du canton de Neuchatel principalement. A l’exception de la Région, gestionnaire des TER, qui a demandé à reporter à septembre le rendez-vous convenu en juin.
  • Le second étage de la fusée est représenté par les établissements scolaires à recrutement national que compte notre secteur : le lycée du bois et l’Institut compagnonnique de Mouchard, l’Enil et le lycée Hyacinthe-Friant de Poligny avec son antenne d’Arbois, le lycée de Champagnole mais aussi le lycée de la lunetterie de Morez. L’Institut compagnonnique, l’Enil et le lycée de Morez ont répondu favorablement. Les autres pourraient saisir leur Conseil d’administration à la rentrée.
  • Le troisième étage de la fusée visera les entreprises, les commerces et les artisans. Avec l’appui de la CCI du Jura, également adhérente de Mouchard TGVTER, il est prévu de démarcher durant l’été les entreprises et commerces ayant intérêt à une bonne desserte ferroviaire pour leur activité. Du pain sur la planche pour cet été !

Rencontre Mouchard TGV-TER / Lyria Audience du mardi 9 juin 2015 à Paris

Pourquoi cette rencontre ?
Demandée à notre initiative, cette entrevue avait pour premier objectif de nous faire connaître. Créée depuis 4 mois, « Mouchard TGV-TER » n’est elle pas l’instance de concertation qui doit s‘imposer pour toutes les décisions touchant à la desserte de la gare de Mouchard ? Forte de plus de 200 membres, elle réunit à ce jour, outre une majorité d’usagers de cette gare, les 4 communes centres du Revermont (Arbois, Poligny, Salins-les-Bains et Mouchard) ainsi que les 4 Communautés de communes correspondantes. S’y ajoute la commune d’Arc-et-Senans pour des raisons évidentes de proximité. Elle pourrait compter dans un avenir proche les principaux établissements scolaires à recrutement national trouvant intérêt à une bonne desserte TGV de la gare de Mouchard ainsi que les principales entreprises de notre secteur. A noter que tous les députés et sénateurs du département soutiennent ou font partie de l’association, ainsi que la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura qui a adhéré récemment et qui est en pointe sur ce dossier depuis plusieurs années.

Une situation plus que fragile
D’emblée Alain Barbey, directeur, expose les handicaps qui pèsent sur cette ligne et pourraient à terme menacer l’arrêt de Mouchard :

  • TGV Lyria a des obejctifs commerciaux et économiques qui conditionnent sa pérennité et qu’il est tenu de respecter. Or, il doit arbitrer entre les besoins de la clientèle internationale qui attend des durées de transport satisfaisantes, notamment par rapport à la voiture ou l’avion, avec des trajets les plus directs possibles. Et les clientèles locales dont les attentes vont à l’encontre de ces objectifs avec des demandes d’arrêts intermédiaires. D’où une forme de concurrence entre ces deux catégories de besoins.
  • La ligne n’est pas facile à exploiter du fait de la voie unique dans le massif du Jura. Le moindre incident rejaillit en cascade sur l’ensemble du trafic. Or le Lyria est dépendant d’impératifs de passage à ses deux extrémités, d’une part sur la ligne LGV Montbard-Paris, d’autre part à son entrée sur le réseau suisse. De ce fait, le taux de régularité était de 70% en 2013 (alors qu’il n’y avait plus d’arrêt à Mouchard !) alors qu’il était de 88% pour Zürich.
  • La fréquentation de l’arrêt de Mouchard est de 2 700 voyageurs à ce jour, soit 10 en moyenne par arrêt avec des variations en moins durant la semaine… et en plus le vendredi. Situation qui demande à l’évidence à être améliorée ! Inutile de dire que la demande d’une desserte à prévoir dans le sens Paris – Mouchard avec TGV arrivant le matin et repartant le soir n’est pas d’actualité dans ce contexte pour Lyria qui pointe l’indéniable concurrence entre les arrêts de Dole et ceux de Mouchard à cet égard.

Mais des raisons d’espérer
De façon tout à fait claire, Alain Barbey et ses collaborateurs exposent les faits suivants :

  • TGV Lyria a réalisé en 2013 des travaux importants, notamment un renforcement de la puissance de la ligne sur le massif du Jura, qui ont permis de retrouver depuis le début de l’année une régularité satisfaisante, même si la situation reste fragile, comme en février dernier du fait de chutes de neige importantes. Par ailleurs, TGV Lyria s’emploie à travailler sur toute la chaîne de production avec par exemple la gestion des arrêts par les conducteurs des temps de stationnement dérogatoires pour conforter et améliorer ces résultats, même si « on est aux limites ».
  • TGV Lyria demeure « ouvert aux demandes locales si ….. » et même si ce n’est pas le cœur de sa mission tournée plutôt vers l’international. « On ne s’est pas rendu la vie facile » dira Alain Barbey. Mais si Lyria n’a visiblerment pas voulu se lier les mains avec des objectifs de fréquentation pour l’arrêt de Mouchard (au fond, doubler sa fréquentation en passant de 10 à 20 voyageurs/train ne semble pas nécessairement déterminant), c’est l’exposé de Bernard Amiens sur les 3 projets structurants du Revermont avec les thermes pour Salins-les-Bains, Pasteur pour Arbois et le Center Parc qui semble le plus les intéresser.
  • Au-delà de TGV Lyria qui reste notre partenaire privilégié (Rappelons que TGV Lyria est un GIE réunissant la SNCF et les CFF), d’autres acteurs sont de nature à peser de façon parallèle mais parfois décisive sur l’évolution de la situation. Il s’agit de la direction régionale de la SNCF et de RFF même si deux organismes appartiennent désormais à la même entité qu’il conviendra de rencontrer également.

Conclusions

  • Pour l’année 2016, la mise en réfection pour une durée de 10 années (!) de la gare de Lausanne, obligera à un nouveau gain de temps de 2 minutes demandé par les Suisses. L’impossibilité de trouver une solution pour le dimanche soir obligera à supprimer cet arrêt pourtant très utile. Mais il n’y a pas de problèmes pour les autres jours de la semaine.
  • Cette suppression mise à part et prévue pour 2016, il n’est pas prévu d’autres modifications à l’échelle des années 2016 et 2017. L’arrêt de Mouchard paraît donc acquis pour cette période. Mais ce n’est pas une raison pour s’en contenter.
  • A court terme, il importe de tout faire pour augmenter la fréquentation du TGV à Mouchard, en invitant tous les habitants du Revermont et du Doubs voisin à utiliser le plus possible la gare de Mouchard.
  • A plus long terme, TGV Lyria souhaite « voir ce que les développements locaux prévus (Thermes de Salins, Projet Pasteur d’Arbois et Center Park pour Poligny) signifient dans le temps ». Mais il est clair que leur aboutissement constituerait la meilleure chance de conserver et de développer la desserte TGV de la gare de Mouchard .

Comment nous contacter ?
Par courrier à Mouchard TGV-TER, mairie de Mouchard 27 rue de Strasbourg 39330 Mouchard
Par internet à l’adresse mouchard.tgv-ter@orange.fr